zéro

zéro (les emplois de) Dans le langage courant, zéro peut servir de déterminant numéral cardinal :

 Sophie a eu zéro faute à sa dictée1.

 Ce voyage m’a coûté zéro euro.

Il est par contre abusif d’en faire un déterminant indéfini et de le substituer à aucun2.

On ne dira donc pas :

 Patrick a zéro chance de réussir

mais :

 Patrick n’a aucune chance de réussir.

Il est franchement condamnable de remplacer la préposition sans par zéro. On évitera :

 Nous avons conçu une voiture zéro défaut

au profit de :

 Nous avons conçu une voiture sans défaut.

Sources :

  • Bénard (Pierre), C’est la cata ! : petit manuel du français maltraité, [Paris], Seuil, impr. 2006.
  • Dupré (Paul), Encyclopédie du bon français dans l’usage contemporain, 3 vol., Paris, Éd. de Trévise, DL 1972.
  • Grevisse (Maurice), Le Bon Usage, 8e éd. revue, Gembloux, Jean Duculot, 1964.
  • Grevisse (Maurice) et Goosse (André), Le Bon Usage, 14e éd., Bruxelles/[Louvain-la-Neuve], De Boeck/Duculot, cop. 2007.

 

zéro (partir à/de) La préposition de marquant l’origine, la provenance, c’est elle qu’il convient d’employer dans cette expression.

On ne dira pas :

 Après son divorce, Hugues est reparti à zéro

mais :

 Après son divorce, Hugues est reparti de zéro.

Sources :

  • Capelovici (Jacques), Guide du français correct : pièges et difficultés de la langue française, Paris, Librairie générale française (coll. « Le Livre de poche pratique »), DL 1994.
  • Thomas (Adolphe Victor), Dictionnaire des difficultés de la langue française, sous la dir. de Michel de Toro, Larousse (coll. « Références Larousse »), 1996 [1971].