Depuis le début du troisième millénaire, il est fait référence aux Bisounours pour décrire des personnes candides, honnêtes, sans malice et au monde ou au pays des Bisounours pour caractériser un univers idéal, merveilleux, parfait, utopique. Ces Bisounours, jouets puis héros de dessins animés pour enfants dans les années 1980, ont curieusement beaucoup de succès auprès des politiques, qui s’en réclament afin de paraître vertueux :
Quand je vois les peignées qu’ils sont en train de se mettre — et encore je ne vois que l’aspect public —, je me dis que nous, au Parti socialiste, nous sommes des Bisounours.
Laurent Fabius, cité dans Le Monde.
Ou au contraire les repoussent afin de se montrer réalistes :
On n’est pas au pays des Bisounours !
Nathalie Kosciusko-Morizet, cité dans Les Échos.
Comme nous l’avons vu plus haut, les substituts à Bisounours ne manquent pas. À moins de s’adresser à un public enfantin, il convient donc d’éviter ce terme rebattu.
Sources :
- Fabius (Laurent), cité dans Béatrice Gurrey, « Face aux “promesses” du président, M. Hollande invite la gauche à faire campagne sur l’emploi », Le Monde, 13 janvier 2004.
- Kosciusko-Morizet (Nathalie), cité dans Julie Chauveau, « Nathalie Kosciusko-Morizet : l’amazone verte s’est assagie », Les Échos, 12 août 2009.
- Savin (Tristan), Constitutionnel ? Ta sœur… : dictionnaire amusé de la politique, Express Roularta éditions, 2012.