confusion

confusion (porter/prêter à) L’expression prêter à confusion se trouve parfois en concurrence avec porter à confusion, la seconde étant généralement condamnée au profit de la première.

La locution verbale prêter à signifie « donner matière à », tandis que porter à signifie « entraîner », « conduire à ». Les expressions prêter à confusion et porter à confusion ont donc un sens voisin. Si la seconde est bien correcte, elle est postérieure à la première et lui fait inutilement concurrence — elle n’est d’ailleurs pas lexicalisée.

Ainsi il vaut mieux employer :

 prêter à confusion

que :

 porter à confusion.


 Si prêter à confusion se relève à partir de 1841, porter à confusion apparaît juste quelques décennies plus tard. Il est possible que cette dernière expression soit due à l’influence de porter à conséquence, attesté dès 17341.

Sources :

  • « Nouvelles et mélanges », Le Lien, 17 avril 1841.
  • Petit Robert : dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Le), éd. 2015, sous la dir. de Josette Rey-Debove et Alain Rey, Paris, Le Robert, DL 2014.
  • Polluche (Daniel), Description de l’entrée des evesques d’Orleans, et des ceremonies qui l’accompagnent, François Rouzeau, 1734, p. 6, n. e.
  • Trésor de la langue française informatisé [en ligne], v. 4, Analyse et traitement informatique de la langue française/CNRS/Université Nancy-II, 2002. [consulté le 12 octobre 2017].