novlangue

 Traduction de l’anglais Newspeak, terme inventé par George Orwell pour son roman 1984.


Masculin à l’origine, novlangue (« langage stéréotypé et dénaturant la réalité ») n’est plus employé aujourd’hui qu’au féminin et lexicalisé comme tel par les dictionnaires usuels. On considérera donc les deux genres comme également bons.

 Pourquoi ces journalistes sont-ils adeptes de la (ou du) novlangue ?


 Amélie Audiberti, traductrice de l’ouvrage d’Orwell, en 1950, a rendu Newspeak par « novlangue » et en a fait un nom masculin1, tout comme son antonyme ancilangue (Oldspeak). La même année, sous l’influence du nom langue, apparaît la première occurrence au féminin :

[…] il est bon de lire 1984, de Georges Orwell, et particulièrement ce qui s’y rapporte à l’utile travail du ministère de la Vérité et à l’invention de la « Novlangue » […].

A. G., « Staline, philosophe de la linguistique », Paru.

Au fil des ans, novlangue finit par s’affranchir du livre 1984 et prend majoritairement le féminin.

Sources :

  • Barthelet (Philippe), « De la guerre des mots », Valeurs actuelles, 17 décembre 2015.
  • G. (A.), « Staline, philosophe de la linguistique », Paru, août-septembre 1950.
  • Grand Robert de la langue française (Le), sous la dir. d’Alain Rey, 2e éd., 6 vol., Paris, Dictionnaires Le Robert, DL 2001.
  • Larousse, Le Petit Larousse illustré, éd. 2010, Larousse, 2009.
  • Orwell (George), 1984, trad. Amélie Audiberti, Gallimard (coll. « Folio »), 2013 [1950].
  • [OED2016]
  • Petit Robert : dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Le), éd. 2015, sous la dir. de Josette Rey-Debove et Alain Rey, Paris, Le Robert, DL 2014.