prétexte

prétexte de, que (au) et prétexte de, que (sous) Dans l’usage, il y a parfois une hésitation entre la locution qui commence par au et celle qui commence par sous.

Aujourd’hui, seul sous prétexte de, que est lexicalisé. Dans la dernière édition de son dictionnaire, l’Académie française recommande de préférer sous prétexte de, que à au prétexte de, que. On dira donc :

 Luc ne travaille pas sous prétexte qu’il est doué

plutôt que :

 Luc ne travaille pas au prétexte qu’il est doué.


 Si les deux locutions sont très anciennes, au prétexte de, que ne se relève qu’à partir du xviie siècle et dans un contexte juridique1. Absent de la littérature classique, il commence à devenir fréquent à la fin du xxe siècle.

L’hypothèse selon laquelle le au de au prétexte que aurait été inspiré par celui de au motif que est sans fondement, cette dernière locution étant assez récente.

Sources :

  • Académie française, Dictionnaire de l’Académie française, 9e éd., 3 vol., Paris, Imprimerie nationale, Fayard, 1992-2011.
  • Despeisses (Antoine), Traitté des tailles, et autres impositions, Grenoble, Chez Jean Nicolas, 1657.